Bahreïn, l’enjeux devient politico-économique
Opération de communication pour le royaume de Bahreïn dans la presse du Moyen-Orient. Désormais, l’importance de la Formule 1 dans le pays est présentée comme un élément de relance de l’économie nationale et d’unification d’une société fragmentée et déchirée.
Le slogan du Grand Prix de Bahreïn 2012 est : « Unifiée une nation dans la célébration. » La course devrait se dérouler le 22 Avril prochain sur le circuit de Sakir, malgré les troubles récents dans le pays. S’exprimant hier pour le lancement officiel de la billetterie, le Cheikh Salman bin Isa Al Khalifa, le responsable du circuit a souligné l’importance du GP sur l’île : « Cette course est une course importante pour les Bahreïnis. L’impact économique du Grand Prix représente des millions et nous relie au monde afin de faire partie d’un groupe tout à fait unique et d’être un acteur mondial avec cette course. »
Depuis l’agitation politique du pays, l’économie a chutée de 40% sur 12 mois, tandis que l’annulation de la course l’an dernier a finalement été estimée pour l’économie globale du pays (directement et indirectement) à 350 millions d’euros.
Désormais, les manifestations de l’opposition sont présentées comme un moyen de profiter d’un événement de classe mondiale pour agir et se faire connaître. L’édition 2012 sera aussi renforcé en terme de sécurité, avec probablement plus de militaires dans le pays dans les 60 prochains jours. La vie est normale à Bahreïn, tout va bien. La communication prend le pouvoir, l’information devient pauvre autour de cette île, les journalistes sont interdit de venir (qu’en sera-t-il pour le Grand Prix ?) rendre compte de la situation.
Mais, les intérêts économiques et surtout politiques dépassent les droits de l’homme et l’éthique. La Formule 1 ira à Bahreïn. Assurément.
20 février 2012 à 17:22
je ne sais pas si je regarderais pas ce grand prix DANS L ETAT ACTUEL des choses. on verra comment la situation politique et humanitaire évolue, mais ça ne va pas vers le mieux.
je ne sais pas si boycotter est la bonne attitude, mais je ne vois pas ce que je peux faire d’autre, et en même temps, ça ne changera surement rien.