F1 – Des contrats plus stricts à l’avenir pour les pilotes
Une des premières réflexions que j’ai eu après avoir appris l’accident de Robert Kubica, était de penser qu’à l’avenir les contrats des pilotes vont être plu strictes que jamais. C’est ce que pense aussi l’avocat sportif Maître Dominic Crossley.
Les contrats futurs des pilotes de Formule 1, avec le cas Kubica, voir même le cas Mark Webber avec son épaule, seront beaucoup plus stricte. Croslley confie, à Pitpass.com, même qu’une clause « sport extrême en parallèle à l’emploi de pilote de Grand Prix sera interdit à terme : « Il faudra certainement tirer des leçons des événements récents. » donc les futurs pilotes et contrats donneront une marge de manœuvre encore plus réduite.
Historiquement Robert Kubica n’est pas le seul pilote à avoir une activité sportive au-delà de la Formule 1. Kimi Raikkonen était célèbre pour ses courses de jets ski en Finlande ou tout ce qui porte un moteur de course. Mais autant les cas son connu – Webber en VTT, Montoya en Tennis Quad – autant le cas de Robert Kubica est unique d’une certaine manière. Il entre dans une compétition automobile.
Le contraste est toutefois saisissant. Les pilotes de Formule 1, qui autrefois affrontaient le risque et même la mort, ont plus de risque aujourd’hui de se faire physiquement mal dans une autre discipline que la Formule 1. Paradoxe.
10 février 2011 à 10:49
Il est sympathique cet avocat, mais il prend quand même les responsable des écuries pour des cons inconscients
Croire qu’ils n’avaient pas conscience des risques avant l’accident est franchement insultant pour eux.
Un contrat est toujours un compromis entre deux volontés.
Face à un pilote en position de force dans une négociation le champ des possible reste ouvert.
L’accident de Kubica ne fera qu’offrir plus d’arguments pour essayer en faveur de la prudence.
Mais au final, il est impossible de prétendre qu’à partir d’aujourd’hui les pilotes seront systématiquement interdit de toutes prise de risque hors F1.
La négociation sera sans doute plus difficile, mais toujours possible en fonction du rapport de force.
A la limite, ce qui pourrait changer la donne c’est un durcissement venant des assureurs.
En résumé: Maître Dominic Crossley, profite de la situation pour occuper un peu le champ médiatique et s’exposer avec des propos sans grand intérêt. C’est de bonne guerre mais cela reste du bruit de fond un rien insignifiant.
10 février 2011 à 10:56
Pas d’accord, l’avocat est une illustration du sujet, mais moi je crois vraiment que le temps des yéyés entrepris durant l’ère Raikkonen est désormais terminé.
Les pilotes sont payés plusieurs millions d’euros et les équipes investissent de l’argent sur leur image et leurs coup de volant. Leurs présence dans la voiture dépends aussi des sponsors, tout comme leurs performances.
Ron Dennis, avec Ayrton Senna avait compris qu’il fallait durcir les contrats. Hakkinen et DC ont été sage. Raikkonen non, mais Dennis lui avait interdit de faire des courses automobiles et des sports extrêmes. Chose qu’a accepté Jean Todt par défaut (lui qui détestait cela). Mais imagine un instant, en début d’année 2007, Raikkonen fait sa course de Jet Ski et brise une jambe ? 4 mois à l’arrêt…adieu le championnat du monde 2007.
Moi je ne prend pas cela à la légère. Ses pilotes sont des adultes pas des ados non plus.
10 février 2011 à 11:04
Marc,
Je ne le prends absolument pas à la légère.
Mais les avocats d’un cabinet tel Collyer Bristow ont parmi leur mission celle d’occuper le champ médiatique quitte a y tenir des propos très liminaires.
Le problème qu’il commente n’est pas nouveau, loin s’en faut.
Mais tout avocat te dira qu’un contrat est un compromis issu d’un rapport de force.
Si la condition pour obtenir un pilote très demandé est de prendre le risque de lui offrir la liberté de courir en rallye que lui refuse les autres écuries, ce risque sera encore pris demain.
Le seul éléments pouvant changer la donne ce serait un refus des assurance de couvrir ce type d’accident issue de la pratique des sport extrême.
10 février 2011 à 11:24
Au passage notons qu’il y a en Europe des limites assez strictes aux activités qu’un employeur peu interdire en dehors de l’exercice de sa profession.
10 février 2011 à 12:49
C est bien gentil de vouloir empêcher les pilotes de faire des sports a risque autre que la f1, mais ils sont autant en danger en voiture sur la route et on vas pas les empêcher de sortir de chez eux. Et la il y a aussi les accidents domestique rien qu en France il y a environ 20 milles morts par an.Perso je vois pas l intérêt d empêcher les pilotes de pratiquer les sports qu ils veulent
10 février 2011 à 13:02
redstorm,
Je crois bien qu’il y a statistiquement plus de chance de se trouver à l’hôpital en pratiquant le Rallye qu’en conduisant en bon père de famille.
10 février 2011 à 13:24
Je suis d accord avec toi, mais je trouve que d empêcher un pilote pratiqué un sport parce que il comporte plus de risque qu’un autre n a pas vraiment de sens.On aurais dit quoi si Kubicca avait eu sans accident lors des essais privé? Et pourtant le résultat aurait le meme pour renault
10 février 2011 à 13:26
D’accord avec Redstorm: le cas KUBICA est unique dans l’histoire récente car il se blesse en compétition ailleurs qu’en F1 (Jimmy Clark s’est bien tué dans une course F2 secondaire en 1968… année où son équipe, Lotus, a remporté les deux titres mondiaux) mais on peut également citer de nombreux cas de blessures en dehors de tout sport à risque: Graham HILL, Tony BRISE et Carlos PACE sont morts dans des accidents d’avions (de ligne pour PACE, privé mais non sportif pour les deux autres). Alessandro NANNINI a perdu un bras dans un accident d’hélicoptère…. et Niki LAUDA a râté deux GP en 1975 (année où il a pourtant été champion du Monde) suite à un accident .. de tondeuse à gazon!
C’est la vie et il est vain de pesnser que des contrats pourraient permettre d’éviter tout risque.
La morale de cette histoire est plutôt qu’il faut, pour les équipes ambitieuses, éviter les seconds pilotes qui ne sont là que pour des raisons commerciales. En 1968, Lotus avait perdu Jimmy CLARK mais il leur restait Graham HILL qui a d’ailleurs été Champion du Monde.
Si l’accident était arrivé à HAMILTON, McLaren aurait toujours Button. Même chose chez Red Bull avec VETTEL et WEBER. Par contre à vouloir favoriser un pilote, on s’expose à ce type de danger: Ferrari a aussi perdu un titre en misant tou sur Schumi l’année où il s’est blessé en GP.
10 février 2011 à 13:31
@redstorm: Ca s’apelle la gestion des risques… En regard des millions engagés par les écuries et les sponsors, je ne vois rien de choquant à ce que les pilotes soient soumis à certaines règles. On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre (ni même la crémière!). Il faut parfois faire des sacrifices et rester raisonnable. Même si le risque zéro n’existe pas, ce n’est pas une raison pour faire n’importe quoi. Aux pilotes de fixer leurs priorités et d’en accepter les contraintes.
10 février 2011 à 13:36
J’ajouterai que si les écuries et les sponsors acceptent les conditions des pilotes, il n’y a bien sûr plus matière à discussion. C’est eux qui assume le « risques » et ses conséquences… Tout cela doit faire partie du contrat et je m’étonne que rien de tel ne soit formalisé actuellement. Est-ce possible?
10 février 2011 à 13:38
Il faut aussi les comprendre, la F1 est tellement fade et aseptisé qu’il faut bien qu’il entretienne l’illusion d’avoir une vie trépidante et aventureuse
La solution c’est peut-être de leur prendre un abonnement à Disneyland
10 février 2011 à 13:42
Kékémaniak,
A première vue des clauses restreignant les prise de risques autorisé sont monnaie courante et ce depuis longtemps.
Le fait que Kubica puisse s’adonner à la pratique du Rallye n’était pas le produit d’un vide béant mais d’un accord qui était visiblement un des éléments de la négociation lors de sa venue.
Après la tendance au jeunisme de la F1 fait qu’il faut peut-être qu’ils acceptent qu’un gamin de vingt ans et un rien plus immature qu’un gars de 30 ans.
10 février 2011 à 13:46
@ Kékémaniak
Pour ta considération sur l’équilibre de la valeur des équipiers, je suis d’accord avec toi dans l’absolu.
Mais encore faut-il avoir les moyens de ce permettre cet équilibre.
Entre une équipe déséquilibré offrant les moyens d’offrir une monoplace performante et une équipe équilibré manquant de moyen, il n’y a pour moi pas photo.
10 février 2011 à 14:10
@Loyola: « A première vue des clauses restreignant les prise de risques autorisé sont monnaie courante et ce depuis longtemps. » Evidemment, tu as raison. Ca veut donc dire qu’elles ne sont peut-être pas suffisantes ou pas appliquées. Encore une fois, il n’y a rien de choquant à formaliser (voire contrôler) tout cela, c’est un équilibre à trouver entre les différents protagonistes pour que tout le monde y retrouve son compte.