Avec les départs de Red Bull Racing, Scuderia Ferrari, Sauber F1 et probablement de la Scuderia Toro Rosso à l’avenir, qui ont rejoint Hispania Racing Team (qui avait déjà quitté l’association l’an dernier). La FOTA semble ébranlée sur sa base, mais reste debout. Dans l’histoire le principe du timing à son importance, avec en toile de fond les prochains Accords Concordes.
Dans le contexte actuel. A partir du 1er Janvier 2012, ses équipes dissidentes peuvent négocier individuellement les prochains Accords avec Bernie Ecclestone. L’équipe Hispania Racing Team tente depuis plusieurs mois d’obtenir un traitement spécifique (20 millions d’euros par année) en échange de sa signature. Mais, pour l’argentier l’équipe espagnole est négligeable politiquement et son impact sera moindre. Ce qui n’est pas le cas de Red Bull Racing et surtout de Ferrari. Ses dernières, peuvent négocier, par exemple, un gain par année de 75 ou 100 millions d’euros. Une manne non négligeable en ce moment.
L’hypothèse du moment est que RBR et Ferrari sont sorties pour cette seule et unique raison. Une autre idée est qu’elles peuvent aussi réintégrer la FOTA une fois la signature réalisée, avec la prime en bonus.
Quoi qu’il en soit, Ecclestone dispose avec ses 4 équipes (peut-être 5 à l’avenir) un socle intéressant. S’il accorde une prime à chacune il touchera l’ensemble du plateau. En effet, HRT terminant 11ème du championnat touchant la même prime que Caterham qui termine 10ème pourrait déstabiliser le fond de grille et pousser Marussia à signer, voir Tony Fernandes de céder. Tout comme Sauber qui peut toucher 50 millions d’euros, soit l’équivalent de l’équipe Lotus F1 Team, plus performante que l’équipe d’Hinwil. Que penser alors d’une prime possible de 100 millions d’euros, alors que Mercedes et McLaren ne toucheront que 60/70 millions ?
L’intérêt est désormais dans la date du 1 Janvier 2012. Les trois équipes ayant quittées la FOTA peuvent donc, après leur préavis expirant autour du 15 Février 2012, négocier leurs Accords Concordes, proposés par Ecclestone. Un accord qui débutera donc en 2013.
Cette situation ne pourrait pas être bonne pour Ecclestone. Lorsqu’il avait signé son accord stratégique avec Ferrari en 2004, cela a provoqué un statu quo sur les Accords Concordes sur la période 2007 – 2009. Imposant par mémorandum d’offrir 50% des revenus, au lieu des 25% auparavant. Il n’est pas impossible, cette fois-ci, qu’il soit obligé d’augmenter à 75% la part des équipes, au lieu de 50% aujourd’hui. Ce qui déstabiliserait la situation économique du fond CVC Capital. A moins d’une introduction en bourse prochaine…Car qui accepterait de toucher seulement 25% de gains d’un sport, en investissant près de 8 milliards d’euros pour son rachat ? La marge est belle (250 millions d’euros par année), mais pas assez rentable à l’heure d’aujourd’hui.